L'essentiel à retenir
Passer du statut de salarié à freelance nécessite une bonne préparation. Voici quelques points clés à prendre en compte :
- Choix du statut juridique : Chaque statut (micro-entrepreneur, SASU/SAS, TNS) présente des avantages et inconvénients distincts. Il est crucial de choisir le statut adapté à vos besoins et objectifs professionnels
- Tarification des missions : Évitez de sous-estimer vos tarifs. Un bon indicateur est de viser le double de votre Taux Journalier Moyen (TJM) de salarié car vous ne serez pas en mission 100% de votre temps.
- Prévoyance : Souscrivez une assurance prévoyance pour compenser la protection sociale limitée des freelances.
- Gestion administrative : Pour les auto-entrepreneurs, la gestion est simplifiée. Les autres statuts requièrent des outils de comptabilité et une banque pro pour une meilleure organisation
De nombreuses personnes choisissent de se lancer en freelance après avoir fait un bilan de compétences. Découvrez le top des erreurs à éviter lors de ce changement de statut.
Chez Chance, nous accompagnons de très nombreux salariés dans leur réorientation professionnelle et nombreux sont ceux qui suite à leur bilan de compétence décident de quitter le statut de salarié pour devenir indépendant.
Sur le papier devenir freelance présente beaucoup d’avantages, plus de liberté, de télétravail ou encore un revenu qui n’est pas limité. Vous avez sûrement dû voir sur Linkedin pléthore de posts qui vantent le statut d’indépendant et tous ses avantages mais on parle rarement des inconvénients et des solutions pour les contrebalancer.
Voici 6 erreurs à éviter pour vous aider à réussir votre reconversion en freelance.
1) Mal choisir votre statut
Pour vous lancer vous allez devoir choisir une forme juridique et chacun de ses statuts a ses avantages et ses inconvénients.
Le statut de micro-entrepreneur permet de réduire les charges sociales mais le chiffre d’affaires que vous pouvez réaliser est limité (voir la source ici
Créer une SASU/SAS permet de pouvoir facturer des missions tout en touchant le chômage mais une fois votre période de chômage terminée vous devrez sûrement changer de structure.
Le statut de TNS (EURL/EIRL) est le plus courant pour les indépendants dont l’activité dure dans le temps mais il n’est pas cumulable avec une inscription à Pôle Emploi.
2) Vendre vos missions à un prix trop bas
Quand on est en CDI on calcule rarement son TJM (Taux Journalier Moyen). Pourtant pour un salaire net après impôt de 3 000€, le coût pour l’entreprise est de 6 292€ (voir le simulateur sur le site du code du travail).
Un CDI travaille en moyenne 229 jours par an, ce qui fait que le TJM d’un salarié qui gagne 3 000€ est de 330€.
Au contraire d’un salarié, un freelance ne pourra pas être “embauché” 100% de son temps, au mieux il pourra l’être entre 30% et 50% et il faut le prendre en compte quand on fait une proposition de mission.
Une bonne règle est de viser 2x son TJM de salarié quand on vend une mission en tant que freelance donc 660€ par jour et 80€ par heure dans ce cas-là.
3) Ne pas souscrire une prévoyance
Le manque de protection sociale du statut d’indépendant est l’un des inconvénients et cela peut aboutir à des situations dramatiques en cas de pépin de santé.
Pourtant une solution existe pour envisager l’avenir plus sereinement. Il s’agit de la prévoyance pour les indépendants. Beaucoup sont ceux qui pensent à leur mutuelle mais peu prennent cette autre assurance qui est au moins aussi importante. Vous pouvez par exemple demander un devis sur gus-assurance.fr
4) Ne pas vous organiser sur la partie administrative
Si vous êtes auto-entrepreneur, la partie administrative est limitée puisqu’il faut simplement déclarer son CA tous les trimestres. Par contre si vous optez pour la SASU ou l’EURL, prendre un comptable et une banque pro est indispensable car cela vous fera gagner du temps et vous enlèvera une charge mentale importante.
Pour la partie comptable, vous pouvez trouver des solutions autour de 100€ par mois et pour la banque pro cela tourne autour de 20€ par mois.
5) Mettez des limites claires entre vie pro et vie perso
Généralement quand on se lance en tant que freelance après une reconversion on est dans la situation suivante :
- 100% de télétravail
- on a un peu la pression de réussir un nouveau challenge totalement nouveau
- A priori, on aime les missions qu’on propose vu qu’il s’agit d’une reconversion.
C’est un peu le cocktail explosif pour se laisser déborder et il est important de se fixer des limites.
Veillez donc à établir un emploi du temps structuré et à respecter ces plages horaires aussi rigoureusement que possible.
Par ailleurs, il est important d’avoir un cadre de travail agréable et confortable.
Vous pouvez vous aménager un coin bureau au calme avec du bon matériel (ordinateur qui va vite, chaise ergonomique, second écran etc..). Sur le long terme ces petits détails font la différence.
6) Ne pas vous entourer
Un autre des inconvénients du fait d’être indépendant est la solitude. Si vous étiez salarié avant, vous aviez sûrement l’habitude des pauses-café et des déjeuners entre collègues. Ne plus avoir ces relations sociales dans son quotidien peut s’avérer pesant sur le moral à la longue et il est important de vous entourer en faisant partie de communautés en ligne pour échanger sur tous les aspects de la vie de freelance. Vous pouvez aussi vous rendre à des événements physiques dans des espaces de coworking ou des incubateurs.
Enfin, essayez au maximum de voir des amis pour le déjeuner ou de faire du sport dans des clubs afin de voir du monde en vrai car même si on ne s’en rend pas compte sur le moment le fait de ne voir que des gens en visio peut être difficile pour le moral au bout de quelques mois.