L'essentiel à retenir
La résilience est notre capacité à accueillir le changement avec sérénité et ouverture d’esprit, pour absorber les chocs sans se rompre. Elle peut être comparée à un muscle à développer pour être plus solide et plus flexible dans notre façon d’appréhender des situations nouvelles. Audrey Berté, coach partenaire Chance, est venue prodiguer ses bons conseils à ce sujet.
Les meilleurs exemples de résilience sont tout autour de nous : dans la nature (ne parle-t-on pas du roseau qui plie sans se casser ?) et dans le corps humain (après quelques semaines difficiles, les doigts du guitariste se renforcent). Ils se transforment continuellement et tiennent bon face à nombre d’intempéries ou d’événements imprévus.
Comment réagit-on face au changement ?
Nous faisons face au changement tout au long de notre vie. Lorsqu’on n’a pas choisi le changement, nous avons tendance à réagir selon l'une de ces trois modalités :
- La lutte : je veux garder le contrôle, ce qui entraîne du stress et justement un sentiment de perte de contrôle.
- La victimisation : cette émotion négative me fait perdre mon élan et peut bloquer mon passage à l'action.
- L’adaptation : j’accueille le changement et j’en tire des apprentissages.
Alors que les habitudes nous sécurisent, chaque crise et épreuve rencontrée est une opportunité de grandir, de manière plus ou moins évidente pour chacun, en passant par différentes phases (sachant qu'il arrive qu'on se bloque sur l'une d'elles) :le choc / le déni / la colère / le marchandage / la tristesse / l’essai / l’acceptation.
Comment développer la résilience ?
Audrey rappelle ce principe de base : alors qu’on ne peut pas influencer l’extérieur, nous pouvons agir sur ce qui dépend de nous-même.
“Qu’est-ce qui dépend de moi dans cette situation pour la vivre le mieux possible ?”
Voici quelques conseils d’Audrey Berté pour vous aider à y répondre :
- Faites preuve de douceur envers vous-même.
- Prenez conscience de votre dialogue intérieur (nous n’avons pas conscience de 70% de ce que l’on se raconte, comme des projections catastrophiques vers le futur).
- Osez parler, faites part de votre vulnérabilité. Cela vous apportera sûrement un sentiment de soulagement.
- Développez votre flexibilité en testant de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements (un nouveau plat, une nouvelle façon de contacter votre réseau, un trajet différent). Lancez-vous des défis pour sortir de cet état certes familier mais qui ne vous convient plus.
- Pratiquez la gratitude : notez (mentalement ou vraiment) toutes les choses positives, qui vous apportent de la joie.
- Cherchez le sens, l’apprentissage de cette situation : “Quels sont les cadeaux déguisés de cette expérience non désirée ?”
“Les personnes résilientes développent ainsi ces trois points communs qui sont : l’acceptation résolue de la réalité (différente de l’optimisme à tout va), la profonde conviction que ce qui se passe a un sens et une remarquable capacité d’improvisation.”
Comment utiliser sa capacité de résilience lors d’une reconversion professionnelle ?
Concrètement, lorsqu'on passe à l'action et qu'on commence à regarder les offres d'emploi, il peut arriver que sa confiance en soi prenne un coup, emportant par la même occasion de bons gros morceaux de résilience. Trois conseils clés ici, du reste très souvent mis en application dans la méthode Chance :
1. La stratégie des petits pas
- Commencez par comprendre ce sentiment d’inadaptation, en répondant à des questions d’introspection sur vos croyances, vos forces, vos blocages.
- Mettez en lumière vos ressources, explorez une façon nouvelle de valoriser vos compétences ou adaptez votre discours.
2. Parlez-en autour de vous
- Bien sûr, il est essentiel de savoir s'entourer, et d'impliquer son entourage dans ses besoins de changements ! Bien souvent, les proches vous connaissent bien et du moment que vous en parlez à ceux et celles qui sont bienveillants et encourageants, vous verrez que vous avez bien plus de forces que vous ne le pensiez.
- Et que parmi vos forces, tout simplement, il y a vos proches !
3. Dissocier les perspectives de changements de vos peurs
Ça paraît évidemment simple dit comme ça, mais c'est un entraînement de l'esprit. Associer le changement à la notion d’opportunité, et en cessant de l’associer à la peur, gros facteur de blocage à la mise en action, c'est essentiel. Ce qui est à venir sera cadré et fluide du moment que les pas vers votre objectif sont mesurés (on en revient toujours aux petits pas).
Les séances avec son coach et les activités en ligne jouent alors le rôle de copilotes pour déverrouiller ces peurs et accueillir le changement étape par étape, avec sérénité et conviction qu’une transformation pour le meilleur est en possible et en mouvement.