L'essentiel à retenir
Tout comme la dépression, le burnout ou syndrome d'épuisement professionnel arrive de façon insidieuse et progressive. Comment le détecter, reconnaître les symptômes d'alerte et en sortir ?
Burnout ou dépression ? Comment les différencier ?
Contrairement au burnout, la dépression envahit tous les secteurs de la vie. Or, quand on vit un épuisement professionnel et qu’on consulte à temps, on peut reprendre progressivement, après quelques semaines de repos, des activités sportives ou des loisirs.
Comment réagir aux premiers signes du burnout ?
“Le conseil que j’ai envie de donner c’est : plus tu attends, plus c’est long de remonter la pente.” Charlotte Desrosiers Natral, podcast “Un cadeau mal emballé”, 11 octobre 2020
1- Parler de ses symptômes de burnout autour de soi
À qui s’adresser en cas de symptôme de burnout ?
- Votre manager
- La direction générale
- Votre médecin du travail
- Votre médecin traitant
- Un-e psychiatre
- Votre entourage
S’il est difficile de reconnaître les signes et de les accepter, il est primordial de ne pas attendre que ces derniers soient trop avancés pour alerter votre entourage professionnel ou familial. Exprimer sa détresse à sa hiérarchie est l’une des premières choses à faire quand on ressent des symptômes du burn out. Des solutions telles qu’un aménagement d’horaire et de charge de travail peuvent être mises en place par votre hiérarchie afin de vous préserver.
Le cercle de fatigue et d'épuisement dans lequel vous vous trouvez se répercute également dans la sphère familiale et/ou amicale. Même si vous aurez tendance à nier les faits, ne sous-estimez pas les conseils et l’inquiétude de votre entourage.
2- Accepter le repos
C’est bien souvent pendant la période de convalescence que les personnes souffrant du burn out s’aperçoivent de la situation dans laquelle elles étaient. Prenez le temps de prendre soin de vous physiquement, de rééquilibrer votre sommeil, votre alimentation et de pratiquer une activité physique qui vous fait du bien.
3- Demander de l’aide experte
Psychologue, psychiatre, médecin généraliste ou du travail… Personne n’est mieux placé qu’un-e professionnel-le de la santé pour vous venir en aide et établir un diagnostic précis de votre épuisement professionnel. La peur de “sous performer” vous rive à des conditions de travail extrêmement pathogène et qui vont aggraver votre santé mentale. Si votre fatigue physique peut se traiter par votre simple volonté, la fatigue psychique, elle, peut se traiter grâce à un suivi thérapeutique avec un-e professionnel-le de la santé.
“J’avais tendance à avaler ces émotions et les laisser mijoter jusqu’à ce que ça pète. Et ce n’est pas bon pour le corps. Ce qu’on n'exprime pas s’imprime. Et ça a été un grand apprentissage de découvrir que je n’étais pas à l’aise avec les émotions désagréables.” Lily Gros, Ticket for Change, août 2020
4- Comprendre les sources du burnout
Prenez du recul pour comprendre les sources externes et internes qui ont fait que vous en êtes arrivé-e là : la surcharge de travail, le manque de sens, les exigences contradictoires, la pression hiérarchique, le stress prolongé... Une fois ce bilan fait, grâce à vos ressources et au soutien de votre entourage, vous pourrez établir un changement profond.
“Aujourd'hui, je suis épanouie dans mon activité, mais je me questionne toujours sur l'après. J'ai toujours été figée dans un poste, figée dans une entreprise, figée dans un statut. Aujourd'hui, plus rien n'est figé dans ma vie. Grâce à mon entreprise, je veux apporter ma pierre à l'édifice : me servir de mon expérience pour aider les autres à mieux comprendre, à mieux anticiper et à rebondir plus vite. C'est d'ailleurs pour cela que je suis très motivée par la recherche. Mais je sais aussi qu'il y a encore du chemin à faire. En revanche, le jour où je sens que je n'ai plus grand-chose à apporter, j'espère avoir le courage et la force de l'accepter et de passer à autre chose. Maintenant, je pense être capable de faire n'importe quel métier du moment qu'il m'épanouit et qu'il me fasse vivre des moments forts. Je n'ai désormais plus de statut à défendre…” Sandrine, 50 ans, Le Journal des femmes, 16 octobre 2019