L'essentiel à retenir
Les récents événements que nous avons traversés (Covid, confinement) et continuons de traverser (inflation, crise économique, inquiétude liée à la guerre en Ukraine et au changement climatique…) ont affecté et affectent la santé mentale des Français de manière importante. Si c’est toute la population qui est concernée, les salarié-e-s sont souvent particulièrement touché-e-s. En tant que responsable RH, ne pas en tenir compte pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’attractivité de votre entreprise, sans parler de son efficacité économique. Vous pouvez cependant agir, grâce à des outils simples, et améliorer la santé mentale et le bien-être au travail de vos collaborateurs-rices. Chance a souhaité organiser un webinaire à ce sujet pour interroger des professionnels du secteur afin de vous aider à identifier des solutions concrètes et durables à mettre en place au niveau RH.
Pour visionner le live que nous avons organisé pour évoquer cette thématique, rendez-vous ici.
La santé mentale au travail en période de bouleversements
Cette crise de la santé mentale, qui semble se généraliser en France et plus largement en Europe à la suite de la pandémie de Covid-19, se trouve avoir un impact majeur sur le monde du travail.
On observe qu’aujourd’hui, les troubles dépressifs sont responsables de 35% à 45% des arrêts de travail, signe qu’il est nécessaire de repenser le monde du travail à l’aune de cette situation de mal-être généralisé, en prenant en compte la santé mentale des salarié-e-s.
D’après différents coachs que nous avons interrogés, nombreux sont les “talents” (personnes ayant suivi le Parcours Chance) à avoir été fortement impactés par le confinement et qui expriment aujourd’hui une véritable perte de repères.
Cependant, l’ampleur du mal-être mental aujourd’hui observé ne peut pas incomber seulement à la pandémie. D’après le Baromètre RSE 2022 de Vendredi, les raisons qui préoccupent le plus les sondé-e-s au travail sont, entre autres, la surcharge de travail, le burn-out, la motivation, et la parentalité.
Ainsi, des facteurs tels que le stress relatif à la vie privée, les conditions de travail (pollution digitale, surcharge de travail) ou encore les caractéristiques personnelles de chacun-e (besoin de valorisation…) sont autant d'éléments qui peuvent pousser les employé-e-s à perdre confiance en leur entreprise, leur travail, ou en eux-mêmes.
En tant que responsable RH, vous êtes au cœur de la solution. Alexandre Stourbe, directeur du Lab RH, insiste sur l’importance de ce rapport de confiance privilégié que peuvent entretenir les RH avec les collaborateurs-rices, et affirme ainsi que les responsables RH sont ceux qui pourront redonner du sens au travail de chacun-e.
Dans une étude réalisée par moka.care - start up dédiée à la promotion de la santé mentale en entreprise - il ressort que 88% des salarié-e-s veulent que les entreprises prennent les devants sur les sujets de santé mentale. C’est pourquoi, en tant que responsable RH, vous êtes la pierre angulaire de cette prise de conscience dans le milieu corporate.
Il s’agit donc pour vous d’essayer de comprendre quelles sont les populations les plus touchées par ces préoccupations et ce mal-être au travail, pour pouvoir commencer à élaborer les plans d’action qui vous permettront d’améliorer la santé mentale de vos salarié-e-s.
Qui est impacté-e par cette crise de sens ?
Toutes les classes sociales sont touchées par cette crise de sens inédite. D’après la société de conseil Imagreen, quatre salarié-e-s sur dix disent ressentir un décalage entre leurs convictions personnelles et celles de leur entreprise.
Cette perte de sens au travail est un phénomène qui touche toutes les catégories socioprofessionnelles, depuis les cadres - dont 50% considèrent que leur motivation s’est dégradée ces derniers mois - jusqu’aux membres du corps médical - qui ont été poussés à bout pendant la pandémie.
Cependant, on observe chez les managers une dégradation de la santé mentale plus accrue qu’à d’autres postes. Ainsi, le dernier Baromètre Santé et Qualité de vie au Travail, publié en Septembre 2022 par Malakoff Humanis, indique que 59% des managers se disent “épuisés”, et 44% d’entre eux ont du mal à concilier travail et engagements personnels ou familiaux.
Au-delà de la qualification et même du secteur, c’est au niveau de l’âge que s’opère une véritable distinction entre ceux qui “vont bien” au travail et ceux “qui vont mal”. En effet, cette même étude de Malakoff Humanis met en lumière le fait que 52% des moins de 30 ans se disent “épuisés” (contre 43% en 2018), et 22% d’entre eux avouent avoir recours à des somnifères ou anti-dépresseurs.
Selon Pierre-Etienne Bidon, co-fondateur de moka.care, ces chiffres peuvent s’expliquer par une peur des jeunes de répéter les erreurs de leurs parents, qu’ils ont vu négliger leur vie privée au profit de leur travail, ce qui a pu résulter en divorces et maladies diverses…
Tout mettre en œuvre pour préserver la santé mentale des employé-e-s en entreprise apparaît donc comme un impératif de premier ordre. Pierre-Etienne Bidon et Alexandre Stourbe s'accordent sur le fait que chaque entreprise a un rôle sociétal à jouer sur le sujet de la santé mentale, non seulement pour le bien-être de ses collaborateurs-rices, mais également pour sa propre croissance.
Des enjeux majeurs pour les entreprises
Du point de vue de l’entreprise, il est crucial de prendre soin du mental de ses salarié-e-s, ne serait-ce que pour des raisons évidentes d’attractivité, de rétention et d’efficacité.
- Enjeu d’attractivité d’abord, car une entreprise où il ne fait pas bon vivre a des difficultés à attirer les meilleurs talents. Rappelons-le, la nouvelle génération s’attend à ce que l’entreprise s’empare du sujet de la santé mentale, et qu’elle leur propose un environnement propice à l’épanouissement professionnel et personnel. En ce sens, 79% des personnes en recherche d’emploi indiquent que la bienveillance est leur premier critère de discrimination entre les offres.
- Enjeu de rétention, ensuite. Selon une étude de la Harvard Business Review, 81% de la génération Z a déjà quitté son emploi pour des raisons de santé mentale. Cette dernière est donc un enjeu-clé dans un contexte où les entreprises cherchent à fidéliser leurs collaborateur-rices.
- Enjeu d’efficacité, enfin, en ce sens que des salarié-e-s dont la santé mentale est mauvaise seront moins motivés et donc moins productifs. Si l’on en croit l’ONU, 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année en raison d’une mauvaise santé mentale, ce qui représenterait 2.000 milliards d’euros de perte par an pour les entreprises.
Ce manque de motivation et d’énergie est à l’origine d’un phénomène qui voit le jour depuis quelques années : le quiet quitting, ou démission mentale. Ce dernier s’emploie pour décrire un-e salarié-e qui n’aurait plus la force, ni l’envie ou la passion de s’impliquer dans son travail, et qui se contenterait d’effectuer strictement la liste des tâches qui lui sont confiées sans jamais chercher à se dépasser ou à “en faire plus”.
Ainsi, pour que votre entreprise reste attractive mais aussi compétitive dans cette ère de remise en cause, il faut donc mettre la santé mentale de vos collaborateurs-rices au premier plan de vos stratégies RH.
Améliorer la santé mentale en entreprise : quelles solutions ?
De plus en plus, les critères mentaux dépassent les impératifs financiers dans les attentes des personnes en recherche d’emploi : l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est un critère plus important que le salaire (Baromètre OpinionWay pour l’Empreinte Humaine de mars 2022). Ainsi, comment agir au sein de l’entreprise pour répondre aux attentes des salarié-e-s ?
Lors du webinaire organisé entre Chance, moka.care et le Lab RH, plusieurs méthodes ont été soulevées pour répondre à cette question.
Communiquer
Tout d’abord, il apparaît comme primordial de communiquer sur les sujets de santé mentale auprès de vos collaborateurs-rices. Il s’agit de libérer la parole, et de faire de l’entreprise un environnement bienveillant, où les managers aussi se sentent en droit d’évoquer leurs failles et leur vulnérabilité.
Vous pouvez faire intervenir un coach lors d’une conférence, afin qu’il aborde ces sujets face à vos collaborateurs-rices. Montrer qu’en tant qu’entreprise, vous avez ces problématiques à l’esprit, c’est déjà faire un premier pas vers vos collaborateurs-rices en souffrance.
Créer du lien au sein des équipes est une des clés de cette bonne communication. Il peut s’agir d’organiser des séminaires, des moments d’échange, des tables rondes où chacun-e est libre d’exprimer ses vues sur les sujets non liés à l’activité économique de l’entreprise, mais plutôt à la vie des salariés en son sein.
Vous pouvez aussi mettre en place des entretiens plus réguliers entre managers et collaborateurs-rices voire même entre équipes RH et collaborateurs-rices. L’entretien annuel, souvent axé sur la performance, et l’entretien de développement, plutôt centré sur l’évolution de carrière du collaborateur-rice, ne sont pas suffisants pour encourager un dialogue. Il s’agit de donner aux collaborateurs-rices un maximum d’opportunités de s’exprimer.
Enfin, ayez toujours à l’esprit que la culture du travail en France - contrairement à la culture anglo-saxonne, par exemple - célèbre trop peu les succès des salarié-e-s. Cela est pourtant indispensable pour permettre à ces derniers-ères de se sentir valorisé-e-s dans l’entreprise. Être remercié-e et encouragé-e permet de développer non seulement sa confiance en soi mais aussi sa motivation au travail.
Prévenir
L’objectif est de prévenir le plus en amont possible. Pierre-Etienne Bidon identifie trois niveaux de prévention : la prévention primaire, secondaire et tertiaire.
La prévention primaire consiste à prendre à bras le corps un problème qui n’a pas encore eu de manifestation, voire que l’on n’a pas clairement identifié.
La prévention secondaire est le fait de connaître un risque, et de le prévenir alors même qu’il n’a pas eu de conséquences.
Enfin, la prévention tertiaire consiste à s’assurer qu’un désagrément ne se reproduira plus.
Ainsi, il est nécessaire de prévenir les risques qui peuvent toucher à la santé mentale. Entre autres, il est recommandé d’appliquer le droit à la déconnexion des employé-e-s, mais également des managers ou des dirigeant-e-s - à qui incombe un devoir d’exemplarité.
Il s’agit d’abord de fixer des horaires clairs, et de respecter les périodes de “cool down” (de relâche). Définir des moments où la force de travail peut se détendre et interrompre temporairement son activité est un moyen efficace d’assurer à la fois une harmonie entre vie professionnelle et vie personnelle et de s’assurer de la motivation des employés pendant les heures ouvrées.
Ménager ces temps de pause, en faisant preuve d’empathie, est essentiel afin de prévenir le burn out.
Plus généralement, remettre l’humain au centre des politiques RH est essentiel pour une meilleure santé mentale au sein de l’entreprise. On parle aujourd’hui de “care management” (technique managériale qui consiste à prendre soin des salariés).
Agir
Il est aussi de votre ressort d’agir, en proposant des accompagnements par des psychologues quand c’est nécessaire, ou en mettant en œuvre des programmes de soutien.
Les managers aussi peuvent être formés aux bonnes pratiques de santé mentale. Le top management a notamment un rôle essentiel par rapport à ces questions.
En tant que responsable RH, vous avez un rôle de premier plan, et Chance peut vous accompagner.
Chance est une communauté d’entraide de plus de 10 000 personnes et organisations qui s’engagent pour que chacun(e) - quel que soit son passé - puisse trouver sa place dans le monde professionnel, et dans la société.
Cette communauté s’active autour d’un dispositif individuel d’orientation professionnelle en ligne le Parcours Chance incluant un bilan de compétences, pour permettre à chacun(e) en 3 mois, de construire un projet professionnel motivant et réalisable. Ainsi, nos coachs ont développé, dans le cadre de leurs accompagnements, de réelles solutions et des outils simples à mettre en place pour préserver la santé mentale de vos salarié-es.
Le Parcours Chance
Le Parcours Chance permet de faire une vraie différence. Nous comprenons qu’un travail, ce n’est pas qu’un métier. La valeur d’un emploi va au-delà de simples considérations salariales et il s’agit pour le ou la salarié-e de (re)trouver sa place et de s’épanouir.
Chance propose bien plus qu’un simple bilan de compétences. Nous nous concentrons sur des facteurs fondamentaux qui vont aider les salarié-e-s à identifier le projet professionnel qui leur ressemble. La valeur de l’égalité est aussi importante pour nous, et nous voulons venir en aide à tous, quelle que soit la classe sociale ou le milieu.
À travers des étapes simples, notre méthode d’orientation pour adultes permettra à votre employé-e de se sentir réellement aligné-e avec son travail ou d'identifier les actions pour l'être davantage. Nous mettons notamment l’accent sur l’introspection, en l'amenant à s'interroger sur le rôle qu'il ou elle veut avoir au sein de la société pour retrouver le sens de son travail et se projeter vers le futur.
Les 4 piliers d’un métier selon Chance
D’abord, nous nous concentrons sur le métier en tant que tel. Il s’agit d’aider le ou la salarié-e à déterminer quelles tâches il ou elle prendra plaisir à réaliser au quotidien, dans son travail.
Ensuite, nous analysons la finalité du travail, en se posant des questions de fond telles que : “quelle marque ai-je envie de laisser au monde ?” Nous voulons nous concentrer sur ce qui donne du sens au travail de chacun-e, afin d’aider les collaborateurs-rices à trouver leur motivation et leur envie dans leur emploi.
Nous apprenons aux employé-e-s à reconnaître les impératifs (financiers, familiaux…) qu’ils considèrent non négociables. Connaître ses besoins et contraintes personnelles est indispensable pour trouver un équilibre avec sa vie professionnelle. Nous aidons donc les salarié-e-s à trouver cette harmonie qui leur est précieuse.
Enfin, nous insistons au cours de notre programme sur les manières d’améliorer l’environnement (type de structure, culture d’entreprise…) dans lequel l’employé-e souhaite travailler. Bien plus qu’une simple ambiance d’équipe, l’environnement de travail est un facteur déterminant pour améliorer le bien-être des collaborateurs-rices, et donc garantir leur santé mentale.
Vous avez la possibilité, en tant que responsable RH, de prendre en compte les aspirations, compétences et contraintes personnelles de vos collaborateurs-rices afin d’assurer leur bien-être au sein de l’entreprise, lequel est une condition indispensable à l’harmonie globale de votre société.
Pourquoi choisir Chance ?
Grâce à notre méthode unique, soutenue par des chaînes de solidarité puissantes, 90% de nos bénéficiaires ont une confiance retrouvée en leur valeur à l’issue du Parcours Chance. 96% d’entre eux ont une meilleure connaissance d’eux-mêmes, véritable sésame pour trouver leur voie et se sentir mieux dans leur travail.
Vous êtes responsable RH ? Si vous souhaitez aller plus loin sur cette thématique ou sur l’orientation professionnelle et la rétention de vos collaborateurs, n'hésitez pas à nous contacter dès aujourd’hui.