L'essentiel à retenir
Qu’est-ce qu’un bon travail, au juste ? Une question que vous pouvez aussi bien appliquer à votre travail actuel que vous poser concernant votre futur travail si vous êtes en reconversion. Éléments de réponses avec le coach partenaire Chance Laura Tokarz.
Déjà qu’est-ce qu’un mauvais travail ?
“Ennui, mauvaise ambiance, manque de reconnaissance, aucune empathie, un travail qui n’a pas de sens pour moi, anxiogène, pas envie d’y aller le matin, des managers qui micro-managent, des projets peu stimulants, être entourée de personnes toxiques, être au milieu de jeux de pouvoir, faire plus de politique qu’agir”… Si l'on se réfère à tous ces mots, “On voit bien qu’il n’existe pas de définition universelle d’un mauvais travail”, relève Laura.
Elle explique qu’il n’y a en réalité pas plus de définition de ce qu’est “un bon travail” qu’un mauvais. L’essentiel, c’est que son travail ait du sens pour soi. C’est très personnel.
Un travail peut être le même, mais vécu différent par deux personnes. Laura reprend alors l’allégorie des tailleurs de pierre que nous avons déjà abordée dans deux articles du blog Chance :
Ce qu’il faut en retenir : plusieurs personnes pourront accomplir la même action mais sans lui donner le même sens. Dans cette allégorie, on distingue le rôle/le métier/les actions de la finalité/de l’utilité/du sens. Ce sont d’ailleurs 2 des 4 piliers sur lesquels reposent la méthode Chance de construction de projet professionnel.
Les 4 piliers du travail selon la méthode Chance : métier, finalité, environnement et impératifs.
- Le métier (l’activité),
- La finalité (l’utilité/le sens),
- L’environnement de travail,
- Les impératifs (financiers, géographiques, familiaux, etc.).
Dans le parcours Chance, on parle plus volontiers de “projet professionnel“. Et ce projet n’implique d’ailleurs pas que la partie professionnelle de ma vie car il va toucher ma vie familiale, amicale, sentimentale… La première étape pour chercher un “bon travail“, c’est donc d’équilibrer sa vie et d'analyser ses 4 piliers.
Un bon travail apporte un sentiment d’équité
La vie professionnelle englobe tous les plans de notre vie. Nous devons veiller à leur équilibre.
- Est-ce que ces parties de moi s’estiment traitées avec équité ?
- De quelle part minimale ont-elles besoin pour chacune s’épanouir ?
Votre objectif est de maintenir un état d’harmonie intérieure.
Un bon travail = un travail en cohérence avec les 6 niveaux logiques (de Robert Dilts)
Chez Chance, nous collaborons beaucoup avec Robert Dilts, ce coach de renom qui a développé la “Pyramide des 6 niveaux logiques”.
“Pour savoir si on a un bon projet professionnel (actuel ou en devenir) il va falloir chercher à le valider à plusieurs niveaux. Quand ces 6 niveaux sont alignés, on se sent vivant-e, à sa place, performant-e et aligné-e avec son travail”.
À l’inverse, non-alignement = résistance, doutes, conflits internes, stagnation des capacités et perte d’efficacité.
“Par exemple, si vous travaillez chez Monsanto (environnement = 1er niveau) et que votre vocation (6ème niveau) est de prendre soin de la planète, vous sentirez probablement un problème de cohérence interne au quotidien. Un décalage entre les niveaux environnement et vocation”, explique Laura.
Sachant aussi que l’idéal est de n’être ni en zone de panique (sous-compétences, burnout, trop de travail), ni en zone de stagnation (ennui, sur-compétence, bore-out) pour être impliqué-e et en maîtrise. Il faut donc bien réfléchir en amont et veiller à la cohérence de tous les niveaux :
Niveau 1 : l'environnement de travail
Le lieu, la culture d’entreprise, les collègues, le matériel, les conditions de travail, les horaires, la charge de travail, la culture d’entreprise, la rémunération, le style de management, l’ambiance…
Vous pouvez aussi lire notre article sur le sujet ici.
Niveau 2 : les activités et tâches
Les actions que vous allez mener dans ce travail (les activités faites avec plaisir ou celles que vous acceptez d’accomplir même si elles sont contraignantes). S’agit-il d’efforts physiques ou de réflexion ? D’expression écrite ou orale ? etc.
Pour aller plus loin
Pour vous aider à cerner les actions qui vous font vibrer, regardez cette vidéo Chance et profitez de cet article sur le sujet : “Ce qui nous fait vibrer”.
Niveau 3 : Les ressources internes : les talents et les compétences
Savoir-faire compétences techniques (comme la gestion de la paye), savoir-être (la façon de communiquer, la capacité d’écoute, une facilité à coopérer) mais aussi les compétences futures que ce travail va permettre de développer et qu’on a envie de faire progresser.
C’est pourquoi chez Chance, nous vous parlons de potentiel court terme ET long terme via votre motivation et votre capacité d’apprentissage.
Niveau 4 : Les valeurs et croyances
Pourquoi concrètement voulez-vous vous investir dans ce projet ? Qu’est-ce qui vous motive ? Qu’est-ce qui résonne en vous ? Quelles sont vos anti-valeurs ? Qu’est-ce qui est rédhibitoire ? Quelles limites vous posez-vous, au vu de vos expériences passées ?
Niveau 5 : L’identité professionnelle
On pourrait appeler ce niveau “Votre travail et vous”.En quoi ce travail vous ressemble ? Quel aspect de votre personnalité affirmez-vous ?
Niveau 6 : La vocation
Quel est le sens de votre vie ? Votre “super-objectif” ? À quel édifice apportez-vous votre pierre ? Ce peut être une contribution même minime à un monde meilleur. C’est l’utopie, le rêve qui se cache derrière votre projet.
Chez Chance, nous appelons cela votre étoile du Nord : ce qui donne du sens à votre vie professionnelle. Vous la définissez via de nombreuses activités dont une qui vous accompagne en écrit et en audio à explorer vos rêves. Vous pouvez aborder cette activité via cet article.