Résumé
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L'essentiel à retenir

On bascule et on se laisse aller. On est immergé-e dans son propre monde. On ne voit plus le temps passer. Le chemin n’est ni trop lisse, ni trop accidenté. La concentration est maximale, le plaisir à effectuer la tâche en question aussi. On y est !

Cet état optimal bien spécifique, c’est ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle “le flow”, un état psychique où se trouve un individu fortement engagé dans une activité pour l’intérêt qu’elle représente pour soi-même. On est engagé-e parce que l’activité nous intéresse en tant que telle, et non pour atteindre un objectif autre. L’activité est une fin en soi.

La motivation intérieure n’est néanmoins pas suffisante.

Pour qu’il y ait “flow”, il faut de la concentration et des efforts

Il y a donc cette notion d’exigence, de défi, mais à la hauteur des capacités de l’individu. Si l’on consent à fournir les efforts appropriés, on est capable de mener à bien la tâche, et ce dans n’importe quel domaine, selon les centres d’intérêts et compétences de chacun (ex. jouer d’un instrument, écrire un article, fabriquer un objet, peindre, pratiquer une activité sportive, etc.).

La créativité est également au rendez-vous du "flow", et pour cause !

Lorsque l’on est en état de flow, le cerveau libère plusieurs hormones (norépinéphrine, dopamine, anandamide, sérotonine et endorphine), induisant une plus grande capacité de rétention, de traitement de l’information et d’adaptation, une augmentation de la motivation et… de notre créativité. Une baisse de l'activité dans le cortex préfrontal a même été identifiée, sans doute liée à la perte de conscience de soi et de la notion de temps.

La conséquence : nous sommes moins critiques envers nous-mêmes.

Cela permet aussi à d’autres zones du cerveau de communiquer, laissant libre cours à notre capacité à créer et innover. Le flow a ainsi une influence claire sur l’épanouissement, la confiance en soi et la performance.

Comment alors provoquer un état de flow et y rester le plus longtemps possible ?

Il est difficile de “commander” une expérience de flow, c’est un état que l’on atteint sans effort "conscient", il n’y a pas de recette magique, mais il est nécessaire que l’activité soit plaisante et gratifiante, juste par l’intérêt qu’elle représente pour soi. Il s’agit d’être dans un certain état d’esprit, caractérisé par :

  • L’implication : accorder une importance élevée, une grande valeur à la tâche en question.
  • La maîtrise : un équilibre subtil entre défi et expertise. On est suffisamment expert-e dans la tâche en question mais il reste un défi à relever. Sinon on bascule vite dans une activité peu mobilisante, voire dans une exécution automatique de la tâche. À l’inverse, il ne faut pas non plus que l’objectif et la difficulté soient hors de notre portée, sous peine de “sortir” de l’état de flow.
  • Le focus : bien sûr, il faut ne pas être dérangé-e pendant l’exécution de la tâche pour pouvoir pleinement s’y adonner.

Le flow : une distorsion temporelle

S’ensuit une distorsion temporelle : on ne sent pas le temps passer, on est complètement absorbé-e par le moment présent. C’est pour cela qu’il est important de fixer des objectifs clairs, pour ne pas “se perdre”. Par ailleurs, l’activité doit nous fournir un retour régulier sur notre performance, même si c’est un simple “sentiment” par rapport au niveau de réussite. Il est primordial de pouvoir réorienter notre action en permanence grâce à ce retour.

  • On commence par se fixer des objectifs clairs, ambitieux mais atteignables.
  • On se concentre ! On coupe les sources de distractions.
  • On construit sa confiance en ses compétences et on essaie de les améliorer en continu.
  • On cherche à obtenir du retour pour avoir une direction et progresser.

Pourquoi est-il intéressant d’identifier les moments de flow ?

L’état de flow est tellement agréable qu’il décuple notre motivation. Les activités qui nous procurent ces moments d’oubli de soi sont vécues comme si plaisantes que nous les pratiquons avec assiduité, sans fléchir, ce qui améliore évidemment nos compétences. Cercle vertueux enclenché ! Ensuite, il est important d’analyser les différents moments de flow, et d’identifier le fil rouge qui les relie. Qu’est-ce qui nous stimule dans ces activités ? Qu’est-ce qui nous motive dans leur réalisation ?

Il faut être aussi précis-e que possible car c’est la clé pour déterminer ses moteurs, c’est-à-dire ces éléments à la source de l’énergie qui nous stimule et nous fait vibrer.

Comprendre quels sont nos moteurs

Pour mieux comprendre la notion de "moteurs" et parvenir à en faire un élément clé de votre vie, suivez cet article de très bonne qualité - nous en savons quelque chose, c'est nous qui l'avons écrit.

Mieux on connaît ses moteurs, plus on est apte à faire des choix professionnels en accord avec soi. Une fois identifiés, on peut s’y référer pour mieux cibler des environnements ou conditions de travail appropriés. C’est la première étape vers une voie professionnelle épanouie.

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