Résumé
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L'essentiel à retenir

  • Identifié dans les années 1970, le syndrome de l’imposteur correspond à un sentiment d’illégitimité dans un environnement donné. Pas forcément négatif, il peut devenir un vrai handicap s’il prend des proportions démesurées. 
  • En plus de susciter des émotions de peur, de honte et de culpabilité, le syndrome de l’imposteur pousse généralement à adopter des stratégies d’évitement et d’auto-sabotage inconscientes. 
  • Contrairement aux idées reçues, le syndrome de l’imposteur ne nous affecte pas tous de la même manière. En réalité, il existe 5 formes de manifestation du syndrome de l’imposteur. 
  • Le syndrome de l’imposteur n’est ni une maladie mentale, ni une pathologie en tant que telle. Phénomène mouvant, vous avez la possibilité de réduire son impact sur votre vie. 
  • Pour aller plus loin et bénéficier d’un accompagnement personnalisé, Chance propose un bilan de compétences en ligne qui vous guide étape par étape pour redonner du sens à votre parcours professionnel.

“On m’a confié ce projet sur un malentendu”, “tout le monde a l’air plus compétent que moi”, “on va découvrir que je ne suis pas au niveau”, “si j’ai réussi, c’est par chance !” Cette petite voix vous est familière ? Vous ne vous sentez pas à la hauteur et vous vivez dans la peur que les autres s’en rendent compte ? Vous avez l’impression de ne pas mériter vos succès ? Il vous arrive de vous sentir défaitiste ?

Vous souffrez sans doute du fameux “syndrome de l’imposteur”, même si vous ne le formulez pas comme tel. Rassurez-vous : vous n’êtes pas seul·e. Plus répandu qu’on ne le pense, ce mécanisme de pensée touche près de 70 % des gens au cours de leur vie professionnelle. 

La bonne nouvelle ? Ce phénomène n’est pas figé. Dans cet article, on explore ses causes, ses manifestations et les solutions pour faire taire cette petite voix, reprendre confiance et déployer votre plein potentiel.

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Le syndrome de l'imposteur, c’est quoi ? 

“Syndrome de l’imposteur” : de quoi parle-t-on ? 

Identifié par les psychologues Clance et Imes en 1978, le syndrome de l’imposteur est suscité par un sentiment d’illégitimité dans un environnement donné. En général, la personne qui le subit ressent comme une inadéquation entre la personne qu’elle pense être et ses capacités d’un côté, et les responsabilités et la confiance qui lui sont accordées de l’autre.

Tant qu’il n’est pas démesuré, ce syndrome n’est pas négatif. Comme le disait Aristote : “Le doute est le commencement de la sagesse”. Humilité, lucidité, capacité à se remettre en question, qualités morales… Ce syndrome s’accompagne bien de tout un lot de qualités. À condition de savoir doser ! 

En effet, dès qu’il freine l’action ou qu’il persiste malgré des preuves de réussite objectives, le syndrome de l’imposteur peut devenir un véritable handicap au quotidien. 

Concrètement, quels sont les signes du syndrome de l'imposteur ? 

Votre symptôme de l’imposteur ressemble peut-être à l’un, ou plusieurs, de ces sentiments ou mécanismes : 

  • Vous avez l’impression d’avoir trompé votre entourage et vous vivez dans la peur d’être "démasqué·e". À cela peut s’ajouter la difficulté à voir la performance comme une donnée fluctuante, que l’on peut améliorer via l’apprentissage.
  • Vous attribuez votre succès à des facteurs externes comme la chance, le hasard ou l’aide dont vous avez bénéficié, ce qui vous conduit à minimiser vos accomplissements. À l’inverse, vous vous sentez bien responsable de vos échecs.
  • Lorsqu’on vous félicite ou vous complimente, vous n’y croyez pas vraiment et votre réflexe est de penser qu’on vous surestime. Parce que vous n'estimez pas le mériter, vous pouvez même vous sentir coupable de réussir

Peut-être avez-vous aussi l’impression d’un décalage constant entre l’image que vous essayez de donner en public et un discours intérieur plus dévalorisant. Le docteur en psychologie Kévin Chassangre compare d’ailleurs le syndrome de l’imposteur à un iceberg à deux faces :

Quelles sont les conséquences du syndrome de l’imposteur ?  

Le syndrome de l’imposteur se manifeste principalement par trois émotions : la peur (voire l’anxiété), la honte et la culpabilité. Si rien n'est fait pour y remédier, il peut aussi s’accompagner de symptômes d’anxiété ou de dépression

Au-delà de ces émotions éprouvantes, il est possible que votre syndrome de l’imposteur vous pousse à adopter des stratégies d’évitement inconscientes : 

  • La procrastination : vous repoussez le moment de vous atteler à la tâche pour ne pas vous confronter à l’inconfort associé. Une stratégie qui peut aboutir à des pensées comme “j’avais raison, je ne suis pas capable” en cas d’échec, ou “j’ai eu de la chance” en cas de succès.
  • La surpréparation : vous surinvestissez la tâche pour compenser votre sentiment d’incompétence. Mais quand bien même cela fonctionne, vous serez amené.e à penser “je n’ai réussi qu’au prix d’efforts exceptionnels”. 

Vous l’aurez compris : quelle que soit la stratégie adoptée, celle-ci renforce vos croyances et crée un cercle vicieux. On parle du “cycle de l’imposteur”.

À quoi est dû le syndrome de l’imposteur ? 

Vous vous demandez d’où vient votre syndrome de l’imposteur ? Ses causes peuvent être d’ordre familial, social ou individuel.  

  • L’environnement familial : Le syndrome de l’imposteur peut prendre ses racines dans notre éducation, marquée par les attentes de nos parents. Ainsi, la valorisation du résultat plutôt que de l’effort, une reconnaissance de l’intelligence plus que de la personnalité et une tendance à comparer l’enfant peuvent conditionner ce dernier à croire qu’il·elle ne sera jamais "assez bon·ne", contribuant à un syndrome de l’imposteur persistant à l’âge adulte.
  • L’environnement social et professionnel : qu’elle soit propre à un environnement de travail compétitif ou à l’usage des réseaux sociaux, une culture de comparaison peut venir exacerber ce syndrome de l’imposteur. En effet, se comparer constamment à ceux qui nous semblent réussir plus facilement ou plus rapidement ne peut que nourrir un sentiment d’infériorité. S’il peut se travailler, gardez en tête que votre syndrome de l’imposteur peut constituer un signal d’alarme quant à votre environnement de travail.
  • La personnalité : Une estime de soi fragile ou un besoin excessif de validation externe nous rendent plus susceptible de minimiser nos succès et de percevoir nos échecs comme des preuves d’incompétence.

Vous n’êtes pas certain·e d’être concerné·e ? Nous avons développé un test sur le syndrome de l'imposteur afin de vous permettre d'évaluer l’intensité et la façon dont le syndrome de l'imposteur se manifeste dans votre vie. C’est rapide et gratuit, alors n’hésitez pas ! 

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Les 5 visages du syndrome de l'imposteur 

Bien que chacun·e l’ait éprouvé à un moment ou à un autre, le syndrome de l’imposteur ne nous affecte pas tous de la même manière

La docteure en psychologie Valérie Young, spécialiste du syndrome de l’imposteur et co-fondatrice de l'Impostor Syndrome Institute, a identifié cinq types distincts de syndrome de l’imposteur

  • Le profil “perfectionniste” : Pour le profil “perfectionniste”, la moindre imperfection est synonyme d’échec. Pour éviter de se confronter à cet échec, ce profil a tendance à éviter de déléguer, à travailler plus que nécessaire ou à procrastiner. 
  • Le profil “expert” : Persuadé d’être un imposteur s’il ne maîtrise pas le sujet à 100%, le profil “expert” est susceptible de refuser des opportunités par peur d’échouer, bien qu'il ait toutes les compétences pour mener l’essentiel du travail à bien. 
  • Le profil “solo” : Pour ce profil, réussir signifie “besoin de personne”. Convaincu que demander de l’aide est signe de faiblesse ou d’incompétence, le “solo” va préférer tout accomplir seul, quitte à surcharger son emploi du temps et à s’épuiser. 
  • Le profil “génie naturel” : Dans l’esprit de ce profil, les compétences doivent être innées. Ainsi, ne pas maîtriser immédiatement une tâche ou un projet va l’amener à se sentir illégitime, voire à se décourager et à abandonner sans passer par la case “apprentissage”. 
  • Le profil “super-héros·ine” : Parce qu’il mesure sa valeur à sa capacité à tout faire et tout réussir, le profil “super-héros·ïne” a tendance à accepter trop de responsabilités et à travailler à l’excès pour prouver sa valeur, au détriment de sa santé.

L’idée n’est pas de se coller une étiquette : en réalité, nous pouvons être un “mix” de plusieurs de ces profils, avec une majeure. Ceci dit, identifier les spécificités et déclencheurs de votre syndrome de l'imposteur vous permettra de l’anticiper et de mieux le gérer au quotidien.

C’est pourquoi chez Chance, on a conçu un test rapide et gratuit pour identifier et d’apprivoiser le type qui vous correspond le plus, dans l’objectif de mieux le surmonter. 

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Comment surmonter le syndrome de l'imposteur ?

Heureusement, le syndrome de l’imposteur est plus un frein à l'expression de son plein potentiel qu'une pathologie en tant que telle. Phénomène mouvant, il est tout sauf une fatalité. 

Au programme ? Pour commencer, quelques clés actionnables pour vous permettre de réduire son impact sur votre vie, faire évoluer votre système de croyances et regagner confiance en vous. 

  1. Plutôt que la perfection, visez l’apprentissage : Considérez les échecs non pas comme des preuves d’incompétence, mais des occasions d’apprendre. Par ailleurs, votre sentiment d'imposture se manifeste d'autant plus lorsque vous sortez de votre zone de confort. Le “syndrome de l’imposteur”, c’est parfois tout simplement le syndrome des “premières fois” (prise de poste, nouvelles responsabilités…) Alors, acceptez de ne pas tout savoir et rappelez-vous que toute réussite commence par des erreurs !

  2. Parlez-en et dédramatisez : En parler autour de vous peut non seulement vous alléger d’un poids, mais vous permettre de réaliser qu’un grand de nombre de personnes en font les frais, y compris parmi les plus compétent·es de votre entourage. Cela vous permettra de relativiser votre ressenti.

  3. Tenez un carnet de réussites : Qu’il s’agisse d’un projet mené à bout, d’une promotion ou d’un compliment adressé par un collègue, noter vos succès peut booster votre confiance. Vous pourrez les relire dès que votre syndrome de l’imposteur se manifeste. Si ça vous aide à rationaliser et à y croire, n’hésitez pas à décrire la cause que vous attribuez spontanément à ce succès (“la chance”, “le travail d’équipe”) puis sa cause réelle (vos compétences, vos qualités, le travail fourni…).

  4. Faites évoluer votre discours intérieur : La façon dont on se parle est clé. Pour contrer votre tendance à l’autocritique, demandez-vous ce que vous dirait votre meilleur·e ami·e et essayez de faire preuve de la même bienveillance avec vous-même.

  5. Demandez du feedback : Faire des suppositions sur ce que pensent les autres est toujours contre-productif. Entourez-vous plutôt de personnes bienveillantes qui n’hésiteront pas à vous décrire vos axes d’amélioration tout en sachant identifier vos compétences, vos talents et vos qualités. Ces retours constructifs vous permettront de mettre un stop aux scénarios anxiogènes et d’avancer dans la clarté et la confiance.

  6. Fixez des objectifs concrets et réalistes : Plutôt que de viser la perfection, fixez-vous des objectifs concrets et réalistes. Célébrez chaque étape franchie, même si elle vous semble anecdotique. Ce processus vous facilitera le passage à l’action, qui vous paraîtra plus accessible. À la clé ? Des victoires régulières à célébrer qui viendront nourrir votre confiance en vous et instaurer un cercle vertueux.

  7. Visez ”assez bien” : La loi de Pareto, ou règle du 80-20, nous rappelle que 20% de nos efforts génèrent 80% de nos résultats. En concentrant votre énergie là où ça compte, vous maximisez votre efficacité et votre impact. Alors pour abandonner le syndrome du ou de la bon·ne élève, fixez-vous un objectif “Assez bien”. Un 8/10, c’est déjà très bien !

Rappelez-vous : le sentiment d’imposture ne se nourrit que de ce qu’on accepte de lui donner. Le comprendre et lui faire face, avec bienveillance mais fermeté, c’est le début du chemin qui vous conduira, pas à pas, à ne plus lui donner autant de place que par le passé. 

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Le bilan de compétences Chance est conçu pour vous aider à clarifier vos envies et concrétiser un projet professionnel qui correspond à vos aspirations.

Sur une durée de 3 mois, vous progressez en douceur grâce à :

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Et vous, prêt·e à franchir le pas pour avancer dans la bonne direction ?

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FAQ : vos questions fréquentes sur le syndrome de l'imposteur

Le syndrome de l’imposteur est-il une maladie mentale ?

Le syndrome de l’imposteur n’est ni une maladie mentale, ni une pathologie, même s’il peut être lié à des troubles comme l’anxiété ou la dépression. Ceci étant dit, il peut avoir un impact négatif sur le bien-être et la santé mentale de la personne qui le subit au quotidien, notamment en augmentant le risque de stress et de fatigue.

Comment savoir si je souffre du syndrome de l’imposteur ?

Si vous avez l’impression de tromper votre entourage, si vous attribuez vos succès à des facteurs externes (le fameux “coup de chance”) plutôt qu’à votre travail, et si vous avez peur d’être démasqué·e un jour, il a probable que vous souffriez du syndrome de l’imposteur. Vous n’en êtes pas certain·e ? Faire notre test, rapide et gratuit, pour évaluer à quel point ce syndrome se manifeste dans votre vie.

Le syndrome de l’imposteur peut-il affecter ma carrière ?

Oui, le syndrome de l’imposteur peut avoir un impact direct et négatif sur votre carrière. En doutant constamment de vos compétences, en minimisant vos succès et en sous-estimant votre capacité à relever des défis, vous risquez de moins saisir les opportunités de promotion ou de projets stimulants. À terme, un syndrome de l’imposteur non traité peut freiner votre progression professionnelle. 

Le syndrome de l’imposteur est-il plus courant chez les femmes que chez les hommes ?

Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de consensus scientifique sur le sujet. En réalité, même si leur sentiment peut être moins exprimé, les hommes sont tout aussi susceptibles que les femmes de souffrir de ce syndrome. Ceci étant dit, les attentes sociales et culturelles qui pèsent sur les femmes peuvent les conduire davantage au doute, à la comparaison, à l’effacement et à un sentiment d’imposture. 

Le syndrome de l’imposteur existe-t-il seulement au travail ? 

S’il touche de nombreuses personnes dans le cadre professionnel, le syndrome de l’imposteur peut impacter l’ensemble de votre quotidien, dans tous les domaines de vie. Amitiés, amour, argent, travail, famille, argent, loisirs, santé, lieu de vie, développement personnel… Par exemple, certaines personnes se disent “Mes amis sont bien plus brillants que moi” ; “J’ai l’impression de ne pas mériter mon/ma partenaire” ; “J’ai peur de décevoir les attentes de ma famille”, etc. 

Une chose est sûre : les domaines de vie ne sont pas des bulles hermétiques, mais des vases communicants. Grâce à notre approche holistique, travailler votre syndrome de l’imposteur sur un sujet aura des répercussions dans toutes les sphères de votre vie.

Chez Chance, nous sommes là pour vous aider à booster votre confiance, déployer votre potentiel et vous épanouir pleinement dans votre carrière. 

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